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Et pourtant, au sein de tout ce désespoir et de ces catastrophes, nous avons le livre de
Daniel, objet de notre étude de ce trimestre, un livre particulièrement pertinent dans
,
le temps de la fin
(Dn 12.9). Dans ses pages sacrées, nous avons en effet des preuves
puissantes et rationnelles qui fortifient notre foi non seulement en Dieu, mais aussi
en notre Seigneur Jésus-Christ, en sa mort sur la croix, ainsi qu’en la promesse de son
retour et tout ce que celui-ci implique.
Réfléchissons. Tout le livre de Daniel (chapitres 2,7,8,11) nous montre sous différents
angles la succession des empires suivants : Babylone, la Médo-Perse, la Grèce, Rome
et, après le retour de Jésus, le royaume éternel de Dieu. Comme Daniel l’a écrit, nous
constatons aujourd’hui que tous ces royaumes terrestres ont disparu, à l’exception
de Rome qu’il décrit comme les pieds et les orteils (voir Daniel 2.33,41), et qui est
toujours là. Du moins pour le moment. Elle se manifeste au sein des nations divisées
d’Europe et dans l’Église romaine elle-même. Ainsi, la prophétie biblique affirme
largement et fermement une histoire du monde que quelqu’un ayant vécu l’empire
Babylonien, l’empire Grecque ou même l’émergence de Rome n’aurait pas pu avoir.
De là où nous nous situons dans l’échelle prophétique de l’histoire, nous voyons que
Daniel avait raison sur tous ces royaumes. Nous avons donc d’autant plus de raisons de
nous fier à lui concernant le seul royaume qui reste encore à venir : le royaume éternel
de Dieu, après le retour de Jésus.
Oui, le livre de Daniel reste un document fort qui proclame notre foi adventistes du
septième jour. Nous trouvons en ses pages des textes fondateurs pour notre Église.
Notamment Daniel 8.14 :
Et il me dit : Jusqu’à deux mille trois cents soirs et matins ; puis
le sanctuaire sera purifié.
On peut comparer ce texte à Daniel 7.22,26,27 qui montre
qu’après le grand jugement céleste rendu
en faveur des saints du Très-Haut
(BFC),
le royaume éternel de Dieu sera établi et que, contrairement aux empires terrestres
éphémères, il durera à jamais.
Par ailleurs, à côté de ce « tableau d’ensemble », nous voyons combien le Christ peut
être proche de chacun d’entre nous. Du rêve du roi Nabuchodonosor à la délivrance de
Daniel de la fosse aux lions, le livre nous montre la proximité de Dieu.
Comme Daniel l’a dit au méchant roi Belshatsar,
il est le Dieu qui a dans sa main ton
souffle et toutes tes voies
(Dn 5.23).
En somme, le livre de Daniel reste le même qu’à l’époque où il fut rédigé, il y a
des milliers d’années : une révélation puissante de l’amour et du caractère de notre
Seigneur Jésus-Christ.
Elias Brasil de Souza est directeur de l’Institut de Recherche biblique de la Conférence
générale des églises adventistes du septième jour. Il a un doctorat en exégèse de l’Ancien
Testament et en théologie de l’Université Andrews.