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DIMANCHE

15 décembre

SEMAINE 12

Réaction de Néhémie

Lisez Néhémie 13.23-25. Que se passe-t-il ici, et comment expliquer la réaction

de Néhémie face à cette situation ?

Puisque les enfants ne parlaient ni l’araméen (la langue parlée durant l’exil), ni

l’hébreu, ils ne pouvaient comprendre les enseignements des Écritures. C’était un

vrai problème, car la connaissance de la révélation de Dieu risquait ainsi d’être

déformée ou même de disparaître. Les scribes et les prêtres expliquaient la Torah

principalement en araméen afin que la prédication soit claire pour le peuple. Mais

puisque les mères venaient d’Ammon, d’Ashdod, et de Moab, et que c’était elles

qui généralement s’occupaient le plus des enfants, il n’est pas surprenant que

les enfants ne parlaient pas la langue de leur père. La langue que nous parlons

influence notre manière de penser les concepts, car nous employons le vocabulaire

de cette culture. La perte de la langue biblique était synonyme de la perte de leur

identité particulière. Ainsi, pour Néhémie, il était impensable que des familles

perdent contact avec la Parole de Dieu ainsi que leur lien avec le Dieu vivant, le

Seigneur des Hébreux.

Les spécialistes de la Bible soulignent que Néhémie a vraisemblablement humilié

publiquement les personnes, comme on pouvait le faire à l’époque pour châtier les

personnes. Quand il est dit que Néhémie leur a fait des reproches et les a maudits,

ne pensons pas que Néhémie ait employé un langage ordurier et des jurons. Il a

plutôt prononcé sur eux les malédictions de l’alliance. Deutéronome 28 expose les

malédictions qu’encouraient ceux qui brisaient l’alliance. Il est très possible que

Néhémie ait choisi des mots de la Bible pour leur faire prendre conscience de leurs

mauvaises actions et des conséquences de leurs mauvais choix.

En outre, quand le texte dit que Néhémie en

frapp[a] quelques-uns [et] leur arrach[a]

les cheveux

(Ne 13.25), au lieu d’imaginer Néhémie en pleine crise de rage et

réagissant avec fureur, il nous faut noter que se faire rouer de coups constituait une

forme prescrite de châtiment public. Ce type de comportement ne fut appliqué qu’à

« quelques-uns » d’entre eux, c’est-à-dire aux chefs qui avaient causé ou encouragé

ce comportement coupable. Ces actes devaient servir de méthodes d’humiliation

publique. Néhémie voulait s’assurer que le peuple comprenait la gravité des choix

qui avaient été faits et les conséquences qui s’ensuivraient.

Comment réagir quand nous voyons ce que nous croyons être des infractions

à l’église ?